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Un p'tit brin de Muguette

Publié : mar. 30 avr., 2024 19:00
par gerard férolles
C'était un 1er Mai quand elle m’a rencontré,
au rayon des gourmets dans mon supermarché.

Des pieds jusqu'aux cheveux elle me dévisagea,
puis me fit cet aveu gesticulant des bras :

« N'es-tu point ce Gérard qui m'a laissé tomber
comme une chaussette trouée au fond d’un vieux tiroir ? »

Elle dit se prénommer du joli nom d' Muguette
et ces faits remonter à bien belle lurette.

Mon esprit, en un tour ranime mon calepin,
la liste de mes amours, ses recueils, mon bottin,

Fleur, Rose ou Violette, va pour Véronique,
mais y’a rien pour Muguette, nada, oualou, bernique.

Je reprends mon grimoire et fouille mes souvenirs,
rien ne veut resurgir du fond de ma mémoire,

plus je me creuse la tête plus le trou s'agrandit,
rien au sujet d' Muguette, pas le moindre crédit.

Doit radoter la vieille, s’croire un peu comme Alice
au pays des Merveilles fumant son cannabis,

il faut qu'elle se calme et qu'elle se raisonne
des propos qui m'assomment et finiront en drame.

N'ayant pour contrepoint que de beaux brins de filles,
et dans ma botte de foin déjà trouvé l'aiguille,

que faire de cette mémère qui m’serine et qui m'sonne
dans l’oubli d'Alzeimer au temblant Parkinson.

Coupant court au dialogue, lui laissant ses tracas,
fleur bleue, fleur de l'âge, je reprends mon cabas,
et puis pour épilogue file au rayon fromage.


Amicalement
Gérard Férolles mardi 30 Avril 2024

Re: Un p'tit brin de Muguette

Publié : mer. 01 mai, 2024 19:44
par bleusideral
Re
gerard férolles a écrit : mar. 30 avr., 2024 19:00 C'était un 1er Mai quand elle m’a rencontré,
au rayon des gourmets dans mon supermarché.

Des pieds jusqu'aux cheveux elle me dévisagea,
puis me fit cet aveu gesticulant des bras :

« N'es-tu point ce Gérard qui m'a laissé tomber
comme une chaussette trouée au fond d’un vieux tiroir ? »

Elle dit se prénommer du joli nom d' Muguette
et ces faits remonter à bien belle lurette.

Mon esprit, en un tour ranime mon calepin,
la liste de mes amours, ses recueils, mon bottin,

Fleur, Rose ou Violette, va pour Véronique,
mais y’a rien pour Muguette, nada, oualou, bernique.

Je reprends mon grimoire et fouille mes souvenirs,
rien ne veut resurgir du fond de ma mémoire,

plus je me creuse la tête plus le trou s'agrandit,
rien au sujet d' Muguette, pas le moindre crédit.

Doit radoter la vieille, s’croire un peu comme Alice
au pays des Merveilles fumant son cannabis,

il faut qu'elle se calme et qu'elle se raisonne
des propos qui m'assomment et finiront en drame.

N'ayant pour contrepoint que de beaux brins de filles,
et dans ma botte de foin déjà trouvé l'aiguille,

que faire de cette mémère qui m’serine et qui m'sonne
dans l’oubli d'Alzeimer au temblant Parkinson.

Coupant court au dialogue, lui laissant ses tracas,
fleur bleue, fleur de l'âge, je reprends mon cabas,
et puis pour épilogue file au rayon fromage.


Amicalement
Gérard Férolles mardi 30 Avril 2024

Sympa le poème , merci Gérard ! bonne soirée :s